Quand le Hamas transforme les chiffres du bilan humain de l’opération
Un seul chiffre reste en tête lorsque les gens discutent de l’opération de Tsahal dans la bande de Gaza : celui des victimes civiles. Les médias et les leaders mondiaux se basent sur les chiffres donnés par les agences onusiennes présentes sur le terrain, mais ce que peu de gens savent est que les chiffres utilisés par l’ONU sont largement basés sur les chiffres du ministère de la Santé de Gaza, autrement dit du Hamas. Si l’armée israélienne n’exclut pas l’existence de pertes civiles - largement dûes à l’utilisation de la population civile comme bouclier humain par le Hamas - elle vise uniquement les terroristes à Gaza et les statistique le prouvent.
Plusieurs journalistes ont analysé les chiffres du bilan de l’Opération Bordure Protectrice selon la démographie de Gaza. Voici certaines de leurs conclusions :
Selon le New York Times, “la population qui a le plus de probabilité d’être des combattants, les hommes âgés de 20 ans à 29 ans, est aussi la plus surreprésentée dans le total des morts. Ils sont 9% des 1,7 million d’habitants de Gaza mais 34% des tués dont l’âge est donné. Dans le même temps, les femmes et les enfants de moins de 15 ans, ceux qui ne sont pas des cibles légitimes, représentent 71% de la population de Gaza et 33% des pertes dont les âges sont connus.”
Selon Anthony Reuben, responsable des statistiques pour la BBC : "nous ne savons pas aujourd'hui combien de morts à Gaza sont des civils et combien sont des combattants... Cela signifie que certaines conclusions sont tirées prématurément".
Il est également important de se rappeler que le ministère de la Santé de Gaza ne différencie pas les terroristes des civils. Il annonce uniquement le nombre de morts.
Le capitaine Eytan Buchmann, porte-parole de Tsahal, explique que les “chiffres de l’ONU sur le bilan humain sont largement fondés sur les chiffres du ministère de la Santé de Gaza, soit le Hamas. Lorsque des terroristes sont amenés dans les hôpitaux, ils sont vétus d’habits civils, ce qui rend le décompte plus difficile.”
De plus, le Hamas a clairement ordonné aux résidents de la bande de Gaza de cacher la présence des terroristes et de les faire passer pour des civils.
Il est important de se rappeler que lors de l’Opération Plomb Durci, le Hamas avait également prétendu que seulement 100 terroristes avaient été tués. Pourtant, plusieurs années plus tard, il avait augmenté ce nombre à 600-700, proche des chiffres alors annoncés par Tsahal.
L’armée israélienne enquête chacune de ses frappes et déterminera, une fois les analyses terminées, le nombre de terroristes éliminés et également les cas où des civils utilisés comme boucliers humains par le Hamas ont été touchés par les frappes israéliennes.
Tout porte à croire que le bilan officiel de Tsahal - analysé et étudié - sera bien différent de celui annoncé par le Hamas qui, en criant haut et fort ses chiffres, cherche à gagner le soutien d’un public souvent assez peu informé.