Après Gaza, de nouveaux défis sécuritaires sur le front nord

16.09.14

La frontière israélo-libanaise a perdu son calme depuis quelques mois. Le Hezbollah, qui contrôle toujours le sud-Liban, cherche par tous les moyens à montrer sa force et sa présence dans la région. Un haut-gradé responsable des forces de Tsahal sur le front nord apporte son analyse sur la situation qu’il décrit comme “instable” aux portes d’Israël.

Bien que la frontière entre Israël et le Liban semblait calme jusqu’à il y a quelques mois, la situation sécuritaire peut vite se dégrader de par son manque de stabilité.

En mars, deux engins explosifs de 20 kilos ont été activés contre des soldats de Tsahal le long de la frontière avec le Liban. Cette attaque, menée par le Hezbollah, avait pour but de tuer les forces israéliennes postées au nord d’Israël et aurait pu provoquer un lourd bilan humain. Heureusement, aucun soldat n’a été blessé lors de cet incident. Pour Nassrallah, le leader du Hezbollah, cette attaque a été menée par l’organisation terroriste afin de mettre fin officiellement au calme qui régnait dans la région depuis 8 ans.

UNE ORGANISATION QUI SE RENFORCE

La situation sur le terrain a bien changé depuis 2006. “En plus de continuer à se renforcer militairement, le Hezbollah a désormais acquis une sérieuse expérience opérationnelle de par son implication dans la guerre civile en Syrie durant laquelle il a pu tester ses capacités”, explique le haut-gradé.

Malgré les conflits internes en Syrie, le sud du Libqn reste aujourd'hui encore la forteresse terroriste du Hezbollah. L’organisation contrôle les centres de population et a pour la première fois accroché des drapeaux le long de la frontière entre Israël et le Liban afin d’imposer sa présence dans la région.

De manière régulière, Tsahal repère des combattants armés du Hezbollah en uniforme près de la frontière, et ce encore il y a quelques jours (voir ci- dessous).

Des terroristes du Hezbollah à la frontière du Liban