Connaissez-vous les 3 leaders incontournables du Hezbollah ?

16.02.14

 

Il y a 29 ans aujourd’hui, le Hezbollah publiait sa charte. Depuis, près de trois décennies de violence et de terrorisme à travers le monde se sont écoulées. Cette charte condamne fermement les négociations de paix avec Israël, déclarant que “la lutte du Hezbollah ne prendra fin que lorsque cette entité [Israël] sera effacée.” Aujourd’hui, l’idéologie de cette organisation n’a pas changé et sa menace terroriste ainsi que son arsenal d’armes n’ont fait que grandir. Lumière sur trois des leaders du Hezbollah qui sont au service de la haine et de la violence prônées par la charte de cette organisation terroriste.

HASSAN NASRALLAH

POSTE : SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

NOMBRE D’ANNÉES À SON POSTE : 22

Hassan Nasrallah est né en 1960 dans une banlieue de Beyrouth, au sein d’une famille chiite d’origine iranienne. En 1975, au commencement de la guerre civile libanaise, il décida de rejoindre le mouvement Amat, une importante milice chiite qui se mit en place durant cette guerre. Il quitta rapidement le Liban afin de recevoir les enseignements de l’Ayatollah al-Sadr (fondateur du parti politique chiite Dawa) en Irak, où il rencontra le premier leader du Hezbollah, Sayyad Abbas Musawi. En 1978, il est expulsé d’Irak et retourne donc au Liban pour enseigner et étudier à l’école Al Musawi.


Hassan Nasrallah

Au cours de la Première Guerre du Liban en 1982, il servit en tant que commandant. Cinq ans plus tard, il partit étudier en Iran. En 1992, le régime iranien l’appela afin de le placer à la tête du Hezbollah. Depuis ce jour, le Hezbollah n’a fait que décupler ses actes terroristes à travers le monde et a notamment mené deux attentats meurtriers en Argentine, tuant plus de 114 personnes et en blessant plus de 300.

Aujourd’hui, Nasrallah est toujours le leader de cette organisation terroriste. Bien que ses apparitions publiques se font rares, il est impliqué dans presque toutes les décisions liées au Hezbollah et tient ses ordres du régime iranien et de l’Ayatollah Khamenei.

 Le Hezbollah selon ses propres mots :

“Je suis contre toute réconciliation avec Israël. Je ne reconnais même pas la présence d’un État nommé Israël”, février 2000.

“Nous allons gagner parce que [les Juifs] aiment la vie et que nous aimons la mort”, Seconde Guerre du Liban.

NAIM QASSEM

POSTE : SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT

NOMBRE D’ANNÉES À CE POSTE : 22

Né d’une famille chiite dans le sud du Liban, Naim Qassem est un disciple du Grand Ayatollah Muhammad Hussein Fadl-Allah, l’un des principaux leaders spirituels qui inspira le Hezbollah.


Naim Qassem, numéro 2 du Hezbollah

Qassem, comme Nasrallah, a été très impliqué dans l'éducation islamique et a également été l’un des premiers membres du mouvement Amal. Avant de devenir le secrétaire général adjoint de l’organisation terroriste en 1992, il fut l'un des fondateurs de l'Union libanaise des étudiants musulmans et dirigea l’association pour l'éducation de la religion islamique de 1974 à 1988.

Ses responsabilités actuelles sont principalement de gérer l’aile politique du Hezbollah et de surveiller les activités parlementaires du parti.

Le Hezbollah selon ses propres mots :

“Croyons-nous vraiment à une culture basée sur la mort ? Absolument pas. Nous croyons à la culture du martyre. Le martyre est précieux, sacré, respectable et grand. Ce n’est pas quelque chose qui peut être utilisé comme une accusation. C'est un honneur pour nous d'être accusés de croire en la culture du martyre. Que signifie être martyre ? C’est mourir pour l'amour d'Allah et pour la défense de ce qui est juste."

MUSTAFA BADR AL DIN

POSITION : CHEF DES OPÉRATIONS À L’ÉTRANGER

NOMBRE D’ANNÉES À SON POSTE : 5

Mustafa Badr al-Din, né à Beyrouth, servit tout d’abord dans les rangs de la force 17 du Fatah à Beyrouth. En 1982, il décida de rejoindre le Hezbollah où il se spécialisa dans la fabrication de bombes. Il est maintenant en charge de la direction des opérations internationales du Hezbollah et est l'un des principaux conseillers de Nasrallah.


Mustafa Badr Al Din

 

Al-Din a joué un rôle important dans deux attaques terroristes de grandes envergures :

1) En 1985, il a dirigé la tentative d'assassinat ratée de l'émir du Koweït. Il a réussi à s'échapper et les Gardiens de la Révolution islamique l’ont alors fait transférer en l'Iran. De là, il est retourné à Beyrouth à la fin des années 1990.

2) Au début de mai 2010, le Tribunal pénal international a déclaré que Badr al-Din, avec le soutien du régime syrien, avait coordonné l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, tué le 14 février 2005, qui déstabilisa profondément le Liban.