Hezbollah: un mandataire iranien

07.01.22

Le Hezbollah a été fondé au début des années 1980 au lendemain de la révolution islamique en Iran par un groupe d'environ 500 militants des gardiens de la révolution iranienne. Les fondateurs avaient comme objectif de progresser l'idéologie islamiste radicale et de mener une guerre contre l'influence occidentale au Liban et dans la région.

Même aujourd'hui, alors que le Hezbollah est une organisation politique et militaire avec une énorme influence nationale et régionale, ses dirigeants et ses commandants répondent au commandement du chef suprême de l'Iran, tant dans les domaines politique que religieux.

Le Hezbollah compte sur l'Iran pour presque tous les aspects de son existence. Son budget de centaines de millions de dollars par an provient presque entièrement de l'Iran. Le Hezbollah utilise ce budget (1) pour financer des activités culturelles et sociales pour le bien-être de la population chiite libanaise, grâce auxquelles il les incite à adhérer à son idéologie; (2) maintenir les activités et les alliances politiques; (3) et d'exécuter des opérations militaires.

«Rien qu'au Liban, plus de 100 000 missiles sont prêts à être lancés [...] ces missiles perceront l'espace et frapperont au cœur du régime sioniste [...] ils n'attendent que le commandement de sorte que lorsque la détente est tirée, le point noir maudit sera effacé de la carte. "

Commandant du CGRI, Hossein Salami, 1er juillet 2016

La dépendance du Hezbollah vis-à-vis l'Iran est vaste et significative. Outre la fourniture d'armes, l'armée iranienne et la force Qods du CGRI, anciennement dirigées par Qassem Soleimani et actuellement sous le commandement d'Ismail Qaani, supervisent la constitution des forces du Hezbollah, l'architecture stratégique et opérationnelle de la prochaine guerre, ainsi que la préparation et la formation des commandants et des combattants. En outre, il y a des Iraniens directement responsables d'unités spécifiques au sein du Hezbollah.

Les combats en Syrie sont un exemple clair de l'énorme pouvoir que l'Iran détient sur le Hezbollah. Selon Hanin Ghaddar du Washington Institute, la supervision iranienne sur les commandants du Hezbollah en Syrie a considérablement augmenté depuis que les combattants de Soleimani et du CGRI ont été envoyés sur le champ de bataille.

Contrebande d'armes depuis l'Iran

Le Hezbollah est presque entièrement dépendant des armes iraniennes. L'organisation maintient un mécanisme de contrebande sophistiqué pour assurer le passage des armes d'Iran, à travers la Syrie, et enfin vers leur destination au Liban. À leur arrivée, les armes sont distribuées et stockées dans les zones à dominance chiite telles que Beyrouth, la vallée de la Bekaa et le sud du Liban.

Parmi les armements avancés que le Hezbollah reçoit de l'Iran, il y a des drones dotés de capacités d'attaque et de reconnaissance, des missiles antinavires et des systèmes de défense aérienne.

Plusieurs reportages ont averti que le Hezbollah, avec l'aide du CGRI, construisait des fabrications d'armes souterraines à l'intérieur du territoire libanais. Cela vise à éviter les efforts israéliens pour intercepter les convois d'armes provenant de la Syrie. Un responsable iranien l'a reconnu (Sky News, 12 mars 2017) et a fourni un aperçu supplémentaire des intentions du CGRI concernant le Liban, et l’effet de la construction d'installations souterraines et de la formation des agents du Hezbollah.

La contrebande d'armes iraniennes et syriennes est une grave violation de la résolution 1701 et de la résolution 2231, qui interdisent à l'Iran de fournir, de vendre et de transférer des armes ou des matériaux.