Le Hezbollah est à la tête d'un cartel de drogue mondial pour financer ses attentats
Aujourd'hui, nous célébrons la Journée internationale contre l'abus et le trafic de drogue. Ce que la plupart des personnes ignorent est que le combat contre le trafic de drogue n'est pas seulement une lutte sur le plan médicamenteux mais également une lutte contre tous les canaux de financement et les organisations terroristes comme le Hezbollah qui subvient à ses besoins grâce au narcotrafic.
Mis à part le financement iranien, le Hezbollah utilise le trafic de drogue en provenance d'Amérique du Sud pour financer ses activités terroristes et atteindre ses objectifs ultimes : la destruction d'Israël et l'imposition d'une théocratie chiite.
En avril 2013, l'administration d'Obama a accusé le Hezbollah de travailler comme un cartel de la drogue et a mis deux agences d'échange monétaire libanaises sur sa liste noire.
Ces agences étaient responsables du transfert de dizaines de millions de dollars à l'organisation terroriste basée au Liban. Tout le réseau a été passé au peigne fin et la lumière a été faite sur les mouvements d'argent du Hezbollah. Les drogues du Hezbollah étaient d'abord transférées vers l'Afrique occidentale, cachées dans des voitures d'occasion prêtes à être vendues avant d'être acheminées vers son destinataire final : l'Europe ! Ensuite, l'argent gagné par la vente de la drogue a été détourné vers les comptes bancaires du Hezbollah.
Ce trafic, qui dure depuis des années ne se concentre pas exclusivement sur la drogue. En 2001, les services de renseignement argentins ont identifié des résidents libanais opérant pour le Hezbollah dans la région des trois frontières (à la frontière entre l'Argentine, le Paraguay et le Brésil) qui est une zone importante de source de financement des groupes terroristes.
En octobre 2008, les enquêteurs américains et colombiens ont démantelé plusieurs de ces réseaux et ont arrêté l'une des principales personnalités derrière ces opérations, Chekry Harb, un «blanchisseur d'argent de classe mondiale» qui a réussi à blanchir des centaines de millions de dollars au profit du Hezbollah a déclaré Gladys Sanchez, investigateur principal de l'affaire.
Ces activités ne sont pas restreintes à l'Amérique du sud. Au centre de l'Europe, en Allemagne, deux suspects ont été arrêtés après que quatre ressortissants libanais résidant en Allemagne ont transféré de l'argent via l'aéroport de Francfort. Neuf millions d'euros ont été cachés dans leurs bagages et un autre demi-million a ensuite été saisi à leur domicile. Les billets retrouvés présentaient des traces de cocaïne. Selon le rapport, les deux suspects impliqués dans les trafics de drogue ont envoyé des fonds à des proches libanais directement liés à de hauts responsables du Hezbollah.
En 2011, le gouvernement américain a saisi l'argent d'Ayman Joumaa, un trafiquant de drogue et blanchisseur d'argent lié au Hezbollah. Son réseau générait des gains de plus de 200 millions de dollars par mois. Plus récemment, en juin 2013, quatre libanais ont été sanctionnés d'avoir agis en tant qu'"ambassadeurs" du Hezbollah en Afrique de l'Ouest (en Sierra Leone, Sénégal, Côte d'Ivoire et Gambie).
Le trafic de drogue du Hezbollah reste très important et a gagné du terrain depuis que la situation en Syrie, un proche allié, est devenue chaotique. A ce jour, alors que le monde se dresse contre le trafic de drogue, il est primordial pour nous tous de comprendre ce qui se cache derrière ce combat. Il s'agit de l'arrêt des sources de financement de l'organisation terroriste qui assassine des innocents à travers le monde.