Cyberdéfense : Tsahal s’interroge sur les dangers d’Internet

La bataille médiatique qui se livre également sur le Web lance de nouveaux défis à l’armée israélienne. Rencontre avec un officier du Département de Cyberdéfense de Tsahal qui présente les enjeux et les dangers d’internet.

08.01.12
L’équipe éditoriale de Tsahal

«Ces dernières années, Internet est devenu un nouveau front au même titre que la terre, la mer ou l’air», a expliqué le chef de la Direction du Service Informatique du Département de Cyber défense lors d’une conférence la semaine dernière.

«Le cyberespace est devenu un véritable champ de bataille»

«Notre travail consiste à nous assurer que l’armée est prête à ce niveau», explique un officier de haut-rang. Il remarque que l’armée israélienne met en place une unité dont le but est de surveiller les cyberattaques en ligne.

Pour cet officier, Internet a un impact sur le plan sécuritaire dont les conséquences peuvent rejaillir dans d’autres domaines. Le danger menace aussi bien de puissantes organisations que des états.

«Les groupes terroristes ont conscience des dégâts qu’Internet peut causer face à des gouvernements ou des états», a-t-il expliqué.

«Notre travail est d’empêcher que cela se passe. Contrairement à l’évolution de la situation sur le terrain, le temps et l’espace ne font pas sens dans la réalité d’Internet. Le danger peut autant venir d’un pirate isolé que d’un groupe plus important».

«Les virus, les chevaux de Troie et les vers existent déjà depuis plusieurs années mais quelque chose a changé», note-t-il.

«Aujourd’hui notre vie, du moment où l’on se lève à celui où l’on se couche, dépend de l’ordinateur».

Cet officier estime qu’Internet est une arme utilisée contre Israël aussi bien par des groupes terroristes, que des syndicats du crime organisé, des pays ennemis, des pirates professionnels ou encore des amateurs.

Selon des responsables militaires, Tsahal est en train de développer des mesures de cyberdéfense en mettant l’accent sur les réponses à apporter en cas de cyberattaques.