La guerre électronique aéroportée – l’atout de Tsahal
La guerre électronique est le nouveau front du 21ème siècle. L’Armée de l’Air israélienne l’a bien compris et a développé des capacités sur terre et dans les airs faisant appel à des technologies de pointe. “Nous devons toujours avoir une longueur d’avance”, raconte le commandant de l’unité aéroportée de la lutte électronique. “Nous avons des unités qui se complètent, l’unité aéroportée et l’unité basée au sol”.
L’objectif de ces unités ? Perturber les radars de l’ennemi, troubler sa vision et ne pas lui permettre de localiser nos forces. Ils doivent également empêcher la communication des forces aériennes ennemies entr leurs avions ou avec leurs tours de contrôle. Les unités travaillent ensemble, aidant l’Armée de l’Air à atteindre leur but ultime : défendre l’État d’Israël et maintenir sa supériorité aérienne.
“Nous sommes partie intégrante des opérations, entre les guerres et pendant. Cela signifie que nous devons constamment répondre aux besoins opérationnels de l’Armée de l’Air. Lorsque l’on observe tous les changements qui ont lieu dans la région, nous sommes obligés de nous adapter.”
Des commandants de l'unité aéroportée de l'Armée de l'Air de Tsahal
“Nous n’entrerons pas dans les détails des capacités de l’ennemi, mais nous sommes capables de faire face à tout ce qu’ils possèdent.”
“Nous savons où nous sommes et vers où nous voulons aller. Nous avons une parfaite vision du futur pour notre unité et nous nous dirigeons vers cet objectif. C’est dans notre nature d’évoluer, de toujours s’améliorer. Nous voulons rester les meilleurs.”
Le commandant de l’école de la guerre électronique de l’Armée de l’Air explique : “nous devons aujourd’hui détruire les lanceurs de roquettes.”
“Notre responsabilité est d’offrir un espace aérien libre à nos pilotes. Ils préfèreront survoler une zone où ils ont une supériorité aérienne absolue, sans danger et c’est ce que nous leur fournissons”, continue t-il.
L’unité fonctionne en permanence et a été particulièrement sollicitée lors de la récente Opération “Pilier de Défense”
Une formation de combattant
Le parcours pour devenir opérateur de combat électronique est long et difficile. Le commandant de l’école de l’unité le compare à “l’entrée dans un long tunnel. Durant les premières semaines, ils sont sous le choc. Les cadets sont mis dans des conditions difficiles, avec des contraintes physiques et une discipline stricte.”
Ils doivent également suivre une formation de combattant. “C’est nécessaire car ils peuvent se retrouver en territoire ennemi. Ceux aéroportés peuvent se retrouver au sol s’ils sont touchés”, explique le commandant. Ils suivent ensuite une formation approfondie sur la guerre électronique. Ils apprennent également à connaître l’ennemi et ses capacités.
“L’étendue de ce qu’ils doivent apprendre est énorme. C’est ce qui est nécessaire pour entrer dans notre unité”, explique t-il.
R. est un ancien soldat de l’unité et est à chaque fois fier de venir servir en tant que réserviste avec ses anciens soldats. “Il ne faut pas avoir de connaissances de base en technologie pour entrer ici”, raconte t-il en se remémorant du début de son service. “Au bout du compte, cela ressemble à apprendre à jouer à un jeu vidéo. Dès que tu comprends comment cela fonctionne, tu t’améliores vite.”
R. a pris part à l’Opération Plomb Durci en janvier 2009. “Notre escadron était actif à plein temps, 24h/24 7j/7 et nous avions des hélicoptères dans les airs en permanence”, raconte t-il. “C’était extrêment intense. Il y avait vraiment besoin de nos services. D’ailleurs, les médias israéliens ont parlé de notre activité, c’était une grande satisfaction."
"Nous avons alors compris que nous avions pris part à quelque chose de plus grand que nous.” “Nous avions reçu tous les outils nécessaires pour faire face à cela mais je pense qu’aujourd’hui, la formation est encore plus portée sur le mode opérationnel et les périodes de combats”, explique R. Il a en effet dédié une partie importante de son service à la formation des soldats de l’unité. Il a fini par être caporal-chef du cours de l’unité. “Nous avons eu aussi la chance de construire ce nouveau cours sur la base de notre expérience”, raconte R.
“Le contact entre les réservistes de l’unité est très bon. L’ambiance est très familiale, c’est une petite unité et cela permet d’avoir des liens forts. Tous les deux ans, les soldats de l’unité finissent leur service et de nouvelles personnes arrivent, sans pour autant modifier l’esprit de l’unité qui arrive à unifier les gens qui y servent.”