Ceci n’est pas un mur

03.03.14

La construction de la barrière de sécurité entre certaines villes de Judée-Samarie et le coeur d’Israël a marqué un tournant dans la lutte anti-terroriste de ces dernières années. Malgré son efficacité incontestable pour sauver des vies israéliennes, certaines associations et certains médias continuent à ne voir que les 3% de sa partie en béton afin de délégitimer sa construction. Parce qu’il faut avoir tous les éléments en main pour pouvoir juger, voici une analyse au plus près des réalités du terrain.

Un axiome est nécessaire à la compréhension de la raison qui a poussé Israël à construire cette barrière de sécurité :

- La partie d'Israël qui borde la Judée-Samarie ne représente que 20% du territoire israélien mais abrite 70% de sa population. Cette zone est à la fois la région la plus densément peuplée et la région la plus productive d’Israël.

La barrière de sécurité a été construite pour deux raisons : éviter les attaques de snipers terroristes qui tirent sur les maisons et les véhiculent circulant sur les routes à proximité, et empêcher les jets de pierres et jets de cocktails Molotov sur les civils israéliens. Le reste de la barrière de sécurité est une simple clôture. La partie en béton ne répresente que 3% de la barrière de sécurité. La France ne représente que 7% de l’Europe. Dire que la barrière, c’est un mur, revient donc à dire que l’Europe, c’est la France. Cela vous paraît-il logique ?

Il n’est pas rare en Israël d’entendre des gens dire qu’ils vivent dans une peur constante. “Pourquoi ma femme et mes filles doivent monter dans le bus qui mène à Jérusalem avec la peur qu’une bombe explose ? Depuis que la barrière de sécurité existe, la peur ressentie par les Israéliens a nettement diminué et les morts également. Entre 2000 et 2005, sans la barrière de sécurité, plus de 1000 civils israéliens ont été tués et 6000 autres ont été blessés dans des attentats-suicides, des tirs de snipers et d'autres formes de terrorisme. Il s’agit de civils tués en prenant un café, en passant leurs vacances dans un hôtel avec leur famille, en dansant ou en buvant une bière avec leurs amis dans une boîte de nuit à Tel Aviv.

Bien sûr, les attaques terroristes sont plus facile à mener en l’absence de contrôle. Selon l’axiome posé ci-dessus, les grandes métropoles d’Israël sont faciles d’accès pour un terroriste palestinien venant de Judée-Samarie et souhaitant mener une attaque. Alors, comment mettre fin à cette terreur qui empêche les israéliens de vivre leur quotidien normalement ?

Malgré une baisse drastique du nombre d’attentats terroristes en Israël, la barrière n'est pas hermétique. Ces derniers mois, plusieurs attaques de terroristes vivant en Judée-Samarie ont été menées, comme l’assassinat des jeunes soldats Tomer Hazan et Eden Atias, ou comme la charge explosive placée dans un bus de la ville de Bat Yam il y a quelques semaines n’ayant heureusement fait aucune victime.


Eden Atias

Cette barrière est défensive et a été pensée dans le seul but d’être un obstacle à la terreur. Elle a été construite d'une manière qui peut être facilement déplacé si nécessaire. Il est important de souligner que si le terrorisme n'existait pas, elle n’aurait pas été construite.

Dans le passé, Israël a déjà déplacé la barrière de sécurité pour répondre aux besoins des Palestiniens vivant en Judée-Samarie. Ces décisions ont toujours été prises conformément à la loi et à l'application du principe de proportionnalité.

Par ailleurs, de nombreux points de passage ont été mis en place afin de faciliter, malgré tout, des situations particulières comme celles relatives à l’agriculture.

Tsahal est pleinement engagé dans le principe d'équilibre entre le droit à la sécurité de la population israélienne et les droits de la population palestinienne dans la région. Ces deux éléments ont déterminé les emplacements pour construire la barrière de sécurité.